Depuis plusieurs mois, les banques centrales, notamment la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), ont enclenché une dynamique de baisse des taux d’intérêt.
Ce mouvement, traditionnellement favorable aux marchés financiers et aux actions, pourrait cependant cacher des fragilités économiques.
Selon Patrick Artus, conseiller économique chez Ossiam, cette tendance n’est peut-être pas aussi durable qu’elle le semble.
Au centre des préoccupations, l’élection présidentielle américaine de 2024 pourrait avoir des répercussions majeures sur les marchés financiers mondiaux. Selon Patrick Artus, le résultat du scrutin pourrait pousser la Réserve fédérale à revoir entièrement sa stratégie monétaire. Qu’il s’agisse de lutter contre une inflation galopante ou d’ajuster les taux d’intérêt, la politique monétaire américaine dépendra étroitement des orientations du futur président.
Les marchés financiers, déjà sensibles aux moindres signaux, pourraient réagir vivement à ces évolutions.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’économie européenne continue de susciter des inquiétudes. Tandis que la zone euro peine à retrouver une dynamique de croissance, une hausse éventuelle des taux d’intérêt pourrait aggraver les difficultés. Patrick Artus met en garde contre un possible creusement des écarts de performance entre les deux régions, obligeant les investisseurs à ajuster leurs portefeuilles de manière stratégique.
Face à ce contexte incertain, Patrick Artus appelle à la prudence. Il invite les investisseurs à réévaluer leurs portefeuilles, en évitant les actifs les plus exposés aux turbulences économiques à venir. À l’inverse, il identifie des opportunités dans certains secteurs ou classes d’actifs susceptibles de mieux résister à l’instabilité.