Time sink, endless scrolling, doom scrolling, sont communément admis comme les carburants discrets mais toxiques des révolutions technologiques. D’Internet à l’intelligence artificielle, ces comportements n’ont cessé de s’intensifier, jusqu’à devenir les ressorts centraux de l’économie de l’attention, qui s’impose depuis les années 2000 et qui capte jusqu’à la moindre parcelle de concentration numérique des utilisateurs. Mais peuvent-ils continuer à entretenir aussi intensément l’engouement autour de l’IA, alors même que la rentabilité des investissements massifs qui lui sont consacrés peine encore à se concrétiser ?