Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) se sont imposées comme un choix incontournable pour les investisseurs souhaitant accéder au marché immobilier tout en diversifiant leur portefeuille sans les contraintes de la gestion directe d’un bien immobilier. Offrant la possibilité d’investir dans l’immobilier d’entreprise avec une mise de départ relativement modique, elles ont ainsi séduit un grand nombre de particuliers qui y ont vu un placement sûr et rémunérateur notamment depuis 2009.
La popularité des Sociétés Civiles de Placement Immobilier repose en grande partie sur leur capacité à générer des rendements réguliers. Elles ont constitué aux yeux des épargnants un véritable refuge face aux aléas économiques et aux fluctuations des actifs boursiers. La stabilité historique apparente du marché immobilier a renforcé cet attrait, et les investisseurs en quête de placements sécurisés et simples à gérer ont accouru.
Aujourd’hui, le secteur immobilier est confronté à une conjoncture difficile, marquée par une hausse sensible des taux d’intérêt ainsi qu’une baisse des transactions immobilières et des prix de l’immobilier. Cette situation pèse sur la valorisation des parts de certaines Sociétés Civiles de Placement Immobilier, qui se voient contraintes de revoir à la baisse la valorisation de leurs actifs immobiliers. Pour les épargnants qui n’avaient pas encore connu de telles baisses, le recul des prix des parts est un choc. Autrefois considéré comme un modèle de stabilité, la pierre-papier — placement de choix pour les épargnants en quête de sécurité et de simplicité — semble désormais mise à l’épreuve.
Alors que penser de ces véhicules d’investissement aujourd’hui ? Sont-elles toujours un placement à privilégier, ou faut-il se montrer prudent, notamment vis-à-vis de celles exposées aux bureaux ? Les récentes baisses de valorisation constituent-elles une opportunité d’achat ou est-il préférable d’attendre des signes de stabilisation ? Pour répondre à ces questions, Synapses a reçu Guy Marty, expert reconnu de l’immobilier et fondateur de pierrepapier.fr Inventeur du terme “pierre-papier”, il partage ses analyses sur ce secteur qu’il observe depuis plus de 30 ans.