Portefeuille permanent d’Harry Browne : 8% / an sur 20 ans les yeux fermés ?

Portefeuille permanent Harry Browne VS S&P500

« Au 20ᵉ siècle, les États-Unis ont traversé deux guerres mondiales, des conflits militaires coûteux, la Grande Dépression, une dizaine de récessions et de crises financières, des chocs pétroliers, des épidémies, et même une disgrâce présidentielle. Et pourtant, l’indice Dow Jones est passé de 66 à 11 497 points. »

Si nous avons choisi cette citation de Warren Buffett, l’un des investisseurs les plus célèbres au monde, pour introduire notre sujet, ce n’est pas un hasard. Elle met en lumière deux vérités fondamentales que tout investisseur devrait garder en tête, que vous investissiez 10 euros ou 10 millions, et peu importe votre tolérance au risque.

1. Vous ne pouvez pas prédire l’avenir.

Non, la psychohistoire, cette discipline qui prévoit l’avenir des civilisations, n’existe pour l’instant que dans le Cycle Fondation d’Isaac Asimov (que je vous recommande chaudement d’ailleurs). Dans la vraie vie, nous devons nous accommoder d’une incertitude omniprésente. Pas une petite incertitude occasionnelle, non : une incertitude massive et permanente.

Et spoiler : vous aurez presque toujours tort sur vos prévisions. Mais pas de panique, ce n’est pas grave, et ça ne veut pas dire que vous êtes mauvais. La clé, c’est de faire avec cette incertitude, et non de lutter contre.
Et cela nous amène tout naturellement au deuxième point.

2. Le monde évolue plus vite que vous.

Le monde ne vous attendra pas. Il continuera d’innover, de se transformer, et d’évoluer dans des directions que vous n’aviez pas imaginées, parfois géniales, parfois un peu absurdes. Et, entre nous, le monde n’aura aucun scrupule à laisser vos certitudes obsolètes sur le bord de la route.

Là où vous vous posez encore des questions sur le succès stupéfiant du Pet Rock dans les années 70, ou sur l’échec retentissant de Kodak, infichu de prendre le virage numérique alors que tout le monde voyait bien qu’il était l’avenir, le monde, lui, continue de tester et d’expérimenter. Il agit d’abord, et réfléchit après, en somme.

Lorsqu’on arrive justement dans ce monde, on a souvent l’impression que tout ce qui y existe a toujours été là et demeurera inchangé. Mais, en réalité, même au cours d’une seule vie, on peut voir des innovations bouleverser des secteurs entiers et assister au déclin de ce qu’on croyait indétrônable. Les piliers de l’économie et de la société peuvent vaciller, et parfois s’écrouler du jour au lendemain. Et d’une certaine façon, c’est ce que reflète le constat de Buffet.

Face à une réalité chaotique, il semble presque impossible de construire une stratégie d’investissement capable de tenir le coup. Après tout, comment anticiper ce qui échappe à toute logique apparente ?

Oui, c’est ce qu’on pourrait conclure en y réfléchissant à chaud. Mais…

Un cerveau brillant a pris cette question à bras-le-corps et est parvenu à proposer un modèle. Et devinez quoi ? Ça marche !

Ce modèle, cette vision — peu importe le nom que vous lui donnez — fonctionne.

En voici l’illustration ci-après.

Portefeuille permanent Harry Browne

Source : curvo.eu

Côté actions, nous avons retenu l’ETF iShares Core S&P 500 UCTIS USD (Acc). Il s’agit d’un ETF proposé par BlackRock qui réplique les performances de l’indice américain du S&P 500.
Pour les obligations, c’est l’ETF iShares USD Treasury Bond 20+yr UCTIS USD (Acc) que nous avons sélectionné. Il est le reflet de l’indice américain ICE US Treasury 20+ Year Bond.
Ensuite, nous nous sommes tournés vers l’ETF iShares Physical Gold ETC pour suivre les performances du cours sport de l’or.
Enfin, pour le cash, nous nous sommes reposés sur l’ETF iShares USD Treasury Bond 0-1yr UCTIS (Acc).

Ces présentations maintenant faites, observons la performance.

Performance portefeuille permanent Harry Browne

Source : curvo.eu

Sur une période d’environ 19 ans, le taux de croissance annuel moyen composé est de 7,56%, soit une performance totale de 294,5%. Toutefois, si nous ne ramenons pas cette performance à un indice de référence comme le S&P500, elle ne nous dit rien.  Voici le fruit de la comparaison : les actions américaine ont généré un rendement de 11,47% par an sur la même période. Soit une performance globale de 672,32%.

Portefeuille permanent Harry Browne VS S&P500

Source : curvo.eu

Le portefeuille permanent n’est clairement pas en phase avec l’envolée des marchés U.S. au cours des 19 années observées. Pour autant, doit-on en conclure que ce modèle n’est pas pertinent et qu’un simple investissement à l’aveugle sur les actions américaines peut suffire ?

Clairement, non.

Car, en plus de la performance, il y a une autre donnée essentielle à prendre en considération: la volatilité. Si les actions délivrent du rendement, ce n’est pas par hasard. Ce n’est qu’un simple équilibre entre la prise de risque, d’une part, et l’espérance de gain en face, de l’autre.

Ainsi, lorsqu’on regarde la différence de volatilité, matérialisée par l’écart-type sur l’image ci-dessous, on s’aperçoit que le S&P 500 a un écart type de 14,09% contre 8,45% pour le portefeuille de Browne.

Un investisseur doit prendre en compte cet élément essentiel, car il est le socle sur lequel une stratégie de gestion du risque doit reposer. Se mettre en quête de rendement sans jauger son risque, c’est maximiser la probabilité de perte en capital.

L’histogramme ci-dessous présente une répartition des performances, négatives et positives, entre le S&P 500 et le portefeuille de Browne. On observe que les amplitudes positives et négatives les plus fortes sont essentiellement concentrées du côté du S&P 500, tandis que le portefeuille de Browne a le mérite d’afficher des performances plus modestes, mais sur des durées bien plus longues. Cela se traduit donc par une volatilité beaucoup plus contenue.

Le S&P 500 a généré une performance négative comprise entre -2 % et -14 % durant 45 mois, soit près de deux fois plus que le portefeuille de Browne, qui lui n’est jamais allé au-delà des 8 % de perte sur un mois.

Rendement annuel S&P 500 VS Harry Browne

Source : curvo.eu

Enfin, pour continuer sur les disparités flagrantes entre l’indice américain et le modèle de Browne, nous devons accorder de l’importance à l’indicateur suivant : la perte maximale sur un an.

Rendement annuel S&P 500 VS Harry Browne amplitude

Source : curvo.eu

Avec une perte annuelle moyenne maximale de -6,3% pour le portefeuille permanent contre -11,3% pour le S&P 500 sur les 19 dernières années, soit un rapport relativement proche du simple au double, on peut noter qu’une fois encore, la sur-performance du S&P 500 se paie au prix de montagnes russes qu’il faut être prêt à encaisser. Investir en bourse, ce n’est pas chercher le meilleur rendement, mais le meilleur couple rendement/risque. Et sur ce point, à la lumière des différents graphiques présentés, le portefeuille de Browne possède quelques atouts indéniables lui permettant de se faire une place de choix parmi les différentes stratégies d’investissement existantes.

Enfin, n’oublions pas qu’il a aussi le mérite de reposer sur une méthode simple qui permet à tout un chacun — novice comme expert — d’investir et de dégager une performance qui reste solide malgré les turbulences géopolitiques et macro-économiques.

Comme le montrent les graphiques ci-dessus, le bilan de ces 20 années reste très bon, malgré la crise des subprimes de 2008, la crise du COVID en 2019-2020, la guerre en Ukraine en 2022 et le conflit Israélo-Palestinien qui a repris de plus belle en 2023. 

En définissant de manière rigoureuse et imperturbable une pondération de 25% sur ces 4 classes d’actifs, la performance fut préservée malgré des situations dont l’impact sur les marchés fut systématique.

Le portefeuille permanent, ou la permanence du rendement ?

Harry Browne, investisseur américain, homme politique et écrivain, est l’auteur du concept révolutionnaire du portefeuille permanent.
Le principe de ce portefeuille est simple : existe-t-il un modèle d’investissement que l’on peut laisser se développer sur le long terme sans y toucher ? Un portefeuille qui reste stable tout en générant des rendements, sans qu’il soit nécessaire de constamment ajuster sa stratégie ?
Et la réponse de Browne à cette question est un oui catégorique.
Mais sur quoi repose ce modèle ?

Voici la théorie de Browne : l’économie évolue selon quatre grandes phases :

La croissance : une période d’expansion économique où les actions ont tendance à performer.
La récession : une phase de contraction où les obligations jouent un rôle stabilisateur.
L’inflation : une augmentation des prix, période favorable aux actifs tangibles comme l’or.
La déflation : une baisse des prix, où le cash protège contre la perte de valeur des actifs.

Ces quatre phases, souvent présentées sous forme de quadrants ou de cycles économiques, sont largement reconnues comme les principales forces influençant les marchés financiers.

Le portefeuille permanent est conçu pour équilibrer ces phases en répartissant les actifs de manière complémentaire.

L’idée derrière tout ça ?

Certaines classes d’actifs prospèrent pendant que d’autres sous-performent, ce qui réduit la volatilité globale du portefeuille tout en capturant les phases propices pour générer des rendements. C’est un modèle de diversification simple qui permet de limiter les risques tout en maximisant les opportunités.

Mais comment ce portefeuille est-il structuré ?

D’après Browne, chaque classe d’actif doit être répartie également, ce qui signifie 25% pour chaque actif dans le portefeuille permanent :
25% en actions : pour capter la croissance économique.
25% en obligations d’État à long terme : pour tirer parti des baisses de taux d’intérêt lors de la récession ou de la déflation.
25% en or : en tant que valeur refuge contre les crises économiques et l’inflation.
25% en cash : pour apporter de la stabilité en période de déflation et saisir les opportunités en période d’incertitude.

Cette répartition est d’une simplicité enfantine. Vous divisez juste 100% par 4. Facile, non ?

Sur le papier, c’est une approche d’investissement qui semble accessible à tous, sans avoir besoin d’être un expert en économie ou en finance.

Mais pourquoi ce portefeuille permanent fonctionne-il aussi bien ?

Parce que chaque classe d’actifs a un comportement différent selon les phases économiques. Browne affirme que les actions, représentant la croissance économique, seront la classe d’actifs la plus génératrice de rendement, car elles reposent sur des entreprises en quête de croissance, d’innovation ou de diversification.

Les performances des actions tendent à être supérieures à celles des autres actifs, surtout pendant les périodes de prospérité économique. Quant aux obligations, Browne rappelle que leur valeur augmente lorsque les taux d’intérêt baissent, et inversement. C’est donc l’actif idéal lors des phases de déflation ou de récession, où les taux d’intérêt sont souvent réduits pour stimuler l’économie. L’or, quant à lui, joue un rôle de valeur refuge. En période de crise économique ou politique, l’or prend de la valeur. Il protège aussi contre l’inflation, un phénomène qui accompagne souvent la dépréciation des devises. Enfin, le cash (liquidités) constitue 25% du portefeuille permanent, pour deux raisons principales : fournir de la stabilité en cas de déflation, où la baisse des prix des actifs peut nuire à un portefeuille, et permettre de profiter des opportunités en période d’incertitude. En effet, lorsque le marché doute, c’est souvent à ce moment que les meilleures affaires se présentent. Et pour les saisir, il faut avoir du cash à disposition.
À ce stade, on pourrait alors se dire qu’il suffit de se laisser porter par ce portefeuille magique qu’aucun cycle ne semble perturber.

Pas tout à fait.

Même si l’idée de répartir son portefeuille à 25% dans chaque classe d’actif est séduisante, Browne insiste sur un point crucial : rééquilibrer régulièrement. Si l’or, par exemple, a pris beaucoup de valeur et représente désormais 30% du portefeuille, il faut vendre une partie pour revenir à la répartition d’origine à 25%. Ce rééquilibrage constant permet de maintenir l’équilibre du portefeuille et de le protéger contre les excès d’un actif qui pourrait déraper.

Naturellement, de telles opérations seront assorties de frais. Et c’est bien évidemment quelque chose qui n’est pas suffisamment soulevé lorsqu’on met en avant la qualité de ce portefeuille. Rééquilibrer en permanence ses poches à 25% dans un contexte parfois volatil
 peut devenir un sport assez coûteux.

C’est l’un des premiers freins objectifs à la qualité de ce portefeuille.

Malgré cela, pourquoi ce portefeuille est-il si populaire ?

Les principaux avantages de ce portefeuille sont sa simplicité et sa résilience. Il ne nécessite aucune compétence économique avancée, et il est suffisamment robuste pour survivre aux périodes d’incertitude. Contrairement à d’autres stratégies plus risquées, il permet de presque dormir sereinement, en offrant une protection relative contre la volatilité des marchés.

C’est une manière d’investir pour se protéger, ne pas stresser, et limiter les pertes potentielles. Et comme le démontre * le graphique de simulation vu plus haut, les performances semblent au rendez-vous.  Il semble donc taillé pour respecter  le mantra n°1 des investisseurs qui réussissent :  : “Ne pas perdre d’argent.

Le bénéfice psychologique de cette stratégie est donc considérable.

Alors, si c’était aussi simple, pourquoi ne le fait-on pas tous ?

C’est une question légitime. Si ce portefeuille était vraiment aussi parfait, pourquoi la gestion active n’a-t-elle pas disparu, et pourquoi les petits investisseurs ne l’aurait-il pas majoritairement adopté ? C’est la question à laquelle nous allons bientôt répondre. Parce qu’évidemment, ce n’est pas tout rose, et comme toute stratégie, il y a des zones d’ombre.

Alors, qu’est-ce qui cloche avec ce portefeuille permanent ?

Le portefeuille permanent, ou le piège du portefeuille américano-centré

Dans le modèle d’Harry Browne, il peut arriver qu’une ou deux classes d’actifs sous-performent sur une période prolongée, par exemple à cause d’une récession longue ou d’une phase économique particulièrement défavorable. Si cela se produit, vous vous retrouvez à compter sur les deux autres classes d’actifs pour générer du rendement. Si, par malchance, l’une de ces classes est le cash, vous ne vous retrouvez alors avec que 25% de votre portefeuille capable de produire des résultats. Et ça, soyons honnêtes, ce n’est pas le scénario idéal !

Le portefeuille permanent, tel que conçu par Harry Browne, ne prend pas vraiment en compte la durée et la spécificité des cycles économiques régionaux. 

Le modèle de Browne est fondé sur une vision très américano-centrée. Le portefeuille permanent qu’il propose repose sur des actions américaines, des obligations américaines à long terme, de l’or et du cash, et son efficacité repose en grande partie sur l’économie américaine. Pour un investisseur en France, en Chine, en Allemagne ou même au Japon, l’histoire change radicalement. La volatilité n’est plus comparable à celle du modèle de Browne, les performances diffèrent, et pour ce qui est des performances boursières de ces régions, inutile de rappeler qu’elles sont nettement en décalage avec celles des performances des actions américaines, notamment sur le secteur de la haute technologie.

Alors, pourquoi ne pas essayer de créer un portefeuille permanent mondial ?

L’idée, sur le papier, pourrait sembler séduisante. Mais dans la pratique, tout se complique. Les obligations ne sont pas mondiales, elles sont locales. Il existe cependant des ETF mondiaux regroupant des obligations souveraines libellés en dollars ou en euros, comme le Xtrackers II Global Government Bond UCITS ETF 1C EUR Hedged qui est composé d’obligations souveraines de 21 pays. L’intention est louable, mais se pose fatalement la question des zones géographiques retenues ainsi que les raisons pour lesquelles elles ont été retenues. Et même les actions des entreprises multinationales, malgré leur présence dans de nombreux pays, ont le plus souvent une exposition géographique plus forte à leur pays d’origine. Quant au cash, difficile de savoir à quelle devise accorder votre confiance dans un monde aussi volatil. Et l’or ? Certes, l’or peut être considéré comme un actif supra-national, mais n’oublions pas que, comme tout actif, il peut aussi être soumis à des décisions étatiques. Pour preuve : dans les années 30, les États-Unis ont saisi l’or détenu par les particuliers21% de l’or privé a été capté par le gouvernement fédéral. De quoi calmer tout investisseur, n’est-ce pas ?

Malgré toutes ces faiblesses et limitations, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : que recherchez-vous vraiment ?

Si votre objectif est de sécuriser votre portefeuille, de réduire la volatilité, d’avoir une méthode simple et accessible, avec des rendements raisonnables, alors le portefeuille permanent pourrait être exactement ce que vous cherchez. Il est solide, résilient, et tout à fait adapté à un investisseur qui veut une certaine invariance, quelles que soient les fluctuations du marché.

Par contre, si vous êtes plus attiré par la performance que par la sécurité, alors il existe probablement des stratégies plus adaptées à vos ambitions. Le portefeuille permanent, tout en étant robuste, n’est pas spécialement conçu pour maximiser les rendements dans des périodes de croissance rapide des marchés.

Lorsque Warren Buffet évoquait l’ascension spectaculaire du Dow Jones, de 66 à 11 497 points en un peu plus d’un siècle,en dépit de la longue litanie de cataclysmes ayant jalonné cette période,il souligne implicitement que, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les actions ne sont pas régies principalement par la macroéconomie, mais par les entrepreneurs qui se battent chaque jour pour faire prospérer leurs entreprises. Et c’est justement cette dynamique entrepreneuriale qui fait que le marché boursier peut offrir des rendements aussi impressionnants.

Les événements dramatiques du dernier siècle aux États-Unis en sont un parfait exemple. Crises, guerres, dépressions… tout cela a secoué l’économie. Pourtant, les entreprises ont su s’adapter, elles ont survécu, et en fin de compte, elles ont permis au Dow Jones de passer de 66 à 11 497 points. Inutile de vous dire ce que 1000 $ investis à l’époque seraient devenus aujourd’hui, mais l’histoire est là pour nous rappeler un fait simple : les entreprises doivent évoluer pour survivre, et cette capacité à se réinventer crée un potentiel de rendement gigantesque.

C’est pour cela qu’avec Synapses Live+, nous nous concentrons sur l’analyse des entreprises cotées en Europe et aux États-Unis. Notre mission ? Identifier les entreprises les plus prometteuses, et les rassembler dans une sélection exclusive de 20 valeurs à détenir en portefeuille.

Et cette approche ne sort pas de nulle part. Elle repose sur une méthodologie rigoureuse, validée sur le terrain par le premier cabinet indépendant d’analyse financière en Europe, AlphaValue. Une méthode qui affiche une performance de 18,75% en 2024 et qui, jusqu’à présent, était réservée uniquement aux professionnels.

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