Dans cette interview pour Synapses, Patrick Artus, conseiller économique auprès d’Ossiam, partage son analyse sur l’inflation, un sujet qu’il juge loin d’être maîtrisé.
Patrick Artus, conseiller économique auprès d’Ossiam, livre un constat clair : l’inflation n’a pas disparu.
Contrairement au discours rassurant des banques centrales, comme la FED et la BCE, il soutient que l’inflation persiste, dissimulée derrière des variables trompeuses. D’après l’économiste, la baisse des prix de l’énergie ou encore la réduction des marges des entreprises notamment, masquent la véritable ampleur de la hausse des prix.
Patrick Artus souligne que la diminution des prix de l’énergie et la compression des marges des entreprises masquent la réalité. Ces éléments donnent l’impression d’une stabilité retrouvée, alors qu’ils faussent la compréhension des tendances inflationnistes en cours.
Pour Patrick Artus, la BCE se montre trop optimiste et manque de transparence dans sa communication. Il s’interroge notamment sur l’évolution de l’inflation sous-jacente et celle des services, qui semblent stagner à des niveaux élevés malgré les efforts des banques centrales. Ces failles dans la politique monétaire pourraient avoir des conséquences profondes sur l’économie.
L’économiste met également en garde les investisseurs. Selon lui, la “normalisation” présentée par les banques centrales pourrait induire en erreur. Il recommande de ne pas se fier aveuglément au scénario consensuel et d’anticiper les risques liés à cette inflation dissimulée, qui pourrait peser lourd sur les investissements à moyen et long terme.