L’incertitude plane sur la bourse française. Dans un contexte marqué par l’instabilité politique et des perspectives budgétaires floues, la volatilité s’installe comme le maître-mot. Cette instabilité pèse sur les actifs battants “pavillon français” ce qui, selon Pierre-Yves Gauthier, d’Alphavalue, doit plus que jamais conduire les investisseurs à rechercher des valeurs de qualité face à une période de turbulences qu’il voit se prolonger.
Pour Pierre-Yves Gauthier, le mot clé est volatilité. Les grandes entreprises françaises, bien que majoritairement tournées vers l’international (seulement 20 % de leur chiffre d’affaires est réalisé dans l’Hexagone), subissent une nervosité accrue due à leur « pavillon français ». Cette nervosité est amplifiée par le rôle des obligations souveraines.
Le spread, ou écart entre les taux français et allemands, continue de s’élargir. Cet indicateur reflète la perception d’un risque accru lié à la capacité de la France à gérer sa dette publique. À mesure que cet écart s’accentue, les marchés anticipent une intervention potentielle de la Banque centrale européenne (BCE) pour stabiliser la situation. Pour l’heure, les investisseurs devront composer avec une période de spéculation prolongée, où les valeurs françaises risquent d’être ballottées.
Dans ce climat incertain, diversifier ses investissements semble être une stratégie judicieuse. Pierre-Yves Gauthier recommande notamment de s’exposer à des actifs libellés en devises solides, comme le franc suisse ou les couronnes scandinaves. Ces régions offrent, d’après lui, des entreprises de grande qualité et des secteurs porteurs.
Dans ce climat d’incertitude, diversifier ses investissements devient crucial. Pierre-Yves Gauthier souligne l’intérêt de s’exposer à des devises plus résilientes, telles que le franc suisse ou les couronnes scandinaves. Ces régions, connues pour leur stabilité économique et politique, offrent des entreprises solides dans des secteurs stratégiques.
La Norvège, par exemple, se distingue par sa richesse en ressources énergétiques, notamment dans le domaine des énergies fossiles. C’est une économie unique en Europe, souvent surnommée « les Arabes aux yeux bleus ». La Suède et le Danemark, quant à eux, brillent par leur capacité d’innovation. Le Danemark excelle dans les biotechnologies et les solutions durables, tandis que la Suède s’appuie sur son expertise en ingénierie industrielle.
Ces bourses, adossés à des devises résilientes, offrent une alternative attrayante pour les investisseurs souhaitant se protéger des turbulences européennes.
Pour traverser cette période de turbulence, la clé reste de privilégier des entreprises aux bilans solides et aux modèles économiques robustes.
Pierre-Yves Gauthier insiste sur la capacité de ces sociétés à résister aux tensions financières, même si elles peuvent temporairement souffrir de corrections liées à des valorisations élevées.
Ces entreprises sont peu dépendantes des financements externes, ce qui leur donne un avantage certain lorsque les spreads s’élargissent. Leur orientation internationale et leur résilience financière en font des choix stratégiques dans un environnement marqué par des incertitudes budgétaires et économiques. Selon Pierre-Yves Gauthier, elles représentent une ancre de stabilité pour les investisseurs à long terme.
Face à un environnement incertain, marqué par l’instabilité de la dette française et des interrogations sur la zone euro, une stratégie prudente s’impose. Diversifier géographiquement, privilégier des devises solides et investir dans des valeurs de qualité sont des approches qui permettent de limiter les risques tout en capitalisant sur des opportunités durables.
Pierre-Yves Gauthier conclut sur l’importance de s’armer de patience et de clairvoyance dans la gestion de ses investissements en bourse. La période actuelle est exigeante, mais elle offre aussi des opportunités pour ceux qui savent choisir les bonnes valeurs.
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