Marc Touati, président d’ACDEFI, revient sur la décision de la Réserve fédérale américaine (FED) de procéder à une baisse surprise de ses taux d’intérêt de 50 points de base. Une mesure inattendue qui soulève de vives interrogations : pourquoi un tel assouplissement monétaire alors que la croissance américaine reste robuste et que l’inflation dépasse toujours l’objectif de 2 % ? L’économiste souligne l’absence de justification claire et se demande si la FED possède des informations sur un éventuel ralentissement de l’économie.
La baisse des taux décidée par la réserve pourrait-elle être un signal d’alerte pour une crise imminente ? Bien que les marchés semblent calmes, certains signes laissent penser que la situation économique pourrait se détériorer. Marc Touati suggère que la FED pourrait chercher à prévenir une crise latente en abaissant ses taux. Pourtant, les investisseurs, eux, continuent d’ignorer ce potentiel avertissement et maintiennent les indices actions américains à des sommets.
En choisissant de baisser les taux, l’institution monétaire des États-Unis (FED) dirigée par Jerome Powell pourrait aussi raviver le spectre d’une nouvelle poussée inflationniste. Marc Touati met en garde contre cet assouplissement agressif qui pourrait avoir des effets secondaires, notamment une pression supplémentaire sur les prix. Dans un contexte où l’inflation demeure une préoccupation majeure, cette stratégie risque de mettre de l’huile sur le feu.
Au-delà de la politique monétaire américaine, Marc Touati exprime aussi des inquiétudes quant à la situation de la Chine, dont les difficultés économiques affectent l’équilibre mondial. Entre une crise immobilière et des problèmes structurels, le géant asiatique peine à retrouver sa vitalité économique. Selon Marc Touati, ce ralentissement pourrait peser sur l’économie mondiale, notamment en Europe, où la fragilité se fait déjà sentir.
Face à cette conjoncture mondiale complexe, Marc Touati analyse les actifs financiers à privilégier pour tenir compte d’un décrochage de l’économie mondiale. Les perspectives économiques incitent les investisseurs à rester vigilants et à sélectionner avec soin les valeurs et actifs susceptibles de résister aux turbulences potentielles.
Aujourd’hui, les actions américaines demeurent un pilier essentiel pour de nombreux portefeuilles boursiers, surpassant les marchés européens en performance, notamment en raison de leur résilience historique. Cependant, la prudence s’impose : les indices américains atteignent des sommets historiques, tandis que leurs homologues européens, tels que le CAC 40 et le DAX, restent en retrait. Parallèlement, l’or continue de battre des records, affichant une hausse impressionnante de 38 % en dollars et 31 % en euros sur un an. Un comportement atypique, l’or étant traditionnellement une valeur refuge inversement corrélée à la hausse des marchés.
Parallèlement, l’or continue de battre des records, affichant une hausse impressionnante de 38 % en dollars et 31 % en euros sur un an. Un comportement atypique, l’or étant traditionnellement une valeur refuge inversement corrélée à la hausse des marchés.
Ce paradoxe illustre d’après Marc Touati une méfiance latente des investisseurs face à un environnement économique incertain. Si les marchés américains montrent encore des signes de dynamisme, les stratégies doivent inclure une diversification prudente, des prises de bénéfices aux sommets et une allocation stratégique vers des actifs refuge comme l’or ou le franc suisse. Avec une volatilité persistante et des craintes sous-jacentes, la vigilance reste le maître-mot pour naviguer dans ce paysage économique instable.
