Voilà pourquoi vous risquez de tout perdre…

Biais d'optimisme - Synapses

La confiance en soi, c’est bien. L’optimisme, c’est mieux. Cette attitude, mal exercée, n’est pas sans conséquence sur les marchés actions : vous risquez de tout perdre. Et ce n’est pas une métaphore. C’est un fait documenté.
 
En 2001, deux chercheurs — Brad Barber et Terrance Odean — ont passé au crible les comptes boursiers de milliers d’investisseurs sur 6 ans. Leur étude leur a permis de mettre en avant le biais d’optimisme dont nous allons parler aujourd’hui.
 
Le biais d’optimisme conduit à sous-performer
Leurs observations sont sans appel : 

👉 Les hommes passent 45 % d’ordres en plus que les femmes…
👉 Pour un rendement annuel inférieur de 2,65 %.

Mais d’où vient cet écart ?

Ils se laissent happer par un optimisme exagéré : 
 
👉 L’illusion d’avoir raison.
👉 L’envie de voir des signaux là où il n’y en a pas.
👉 La certitude que “le marché va suivre leur scénario”.

En réalité, ce scénario est souvent un miroir déformant.
Et leur optimisme… une drogue douce.
 
L’optimisme, ou l’art de filtrer ce qu’on ne veut pas voir
 
Ce biais d’optimisme est traître parce qu’il en active d’autres :
 
– la surconfiance
– l’hyperactivité (qui érode la performance)
– le refus du doute
– la sous-estimation du risque
 
Pire : il modifie notre mémoire. La neuroscientifique Tali Sharot l’a démontré en 2011 dans son étude : notre cerveau filtre les informations négatives pour préserver l’espoir. On oublie les pertes. On retient les coups de chance.

C’est d’ailleurs exactement le mécanisme derrière des jeux comme l’EuroMillions dans on a parlé dans une précédente publication. Des perdants en série… entretenus par une espérance irrationnelle.
Le biais d’optimisme nous prive de l’apprentissage de nos erreurs.
Et quand le marché se retourne… la chute est brutale.
 
Le paradoxe du biais d’optimisme

Pourtant, il y a une autre lecture à proposer pour ce biais. 

Voici le twist qu’on pouvait difficilement anticiper : le biais d’optimisme est indispensable à votre réussite.
 
Mais… comment peut-il être à la fois indispensable ET nous faire prendre un risque exagéré qui nous conduit probablement à l’échec ? Il est psychologiquement vital. Les chercheurs Taylor & Brown (1988) ont montré que les auto-illusions positives sont nécessaires pour agir, entreprendre, espérer.
 
Sans optimisme :
 
– pas de décision.
– pas d’investissement.
– pas de croissance.
 
Ce n’est donc pas le biais en lui-même qui est dangereux, c’est sa source.
 
Un optimisme bâti sur une conviction personnelle, structurée, ancrée dans les données peut vous porter loin.
Un optimisme nourri par l’euphorie, les forums ou le bruit de marché ? C’est une bombe à retardement.
 
Réguler le biais d’optimisme

Le biais d’optimisme ne se corrige pas de lui-même. Et c’est là que 99 % des investisseurs tombent dans le piège. Ils se laissent emporter. Agissent trop vite. Trop fort. Et pensent trop peu. Ils confondent confiance et clairvoyance. Et souvent… leur optimisme ne leur appartient même pas. C’est celui du groupe.
 
C’est ce que George Soros décrit dans sa théorie de la réflexivité :

– les bulles naissent quand les perceptions faussées deviennent la réalité dominante.
– chaque investisseur a sa propre lecture du marché.
– certaines visions s’alignent, d’autres s’entrechoquent.

Et quand l’illusion se fissure… c’est l’explosion.
 
La clé, c’est la méthode.

C’est pour ça que chez Synapses, notre travail consiste à transformer votre optimisme en outil stratégique :
 
– en l’encadrant
– en le confrontant aux faits
– en l’intégrant dans une méthode rationnelle, disciplinée, durable.

Parce qu’investir, ce n’est pas deviner. C’est comprendre pour agir. C’est comprendre pour performer. Cela passe par une lecture des marchés, aussi et surtout par une connaissance de soi. Vous comprenez maintenant pourquoi nous nous sommes appelés Synapses et pas InvestoPedia par exemple.

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